Cette momie congelée est celle d'un homme d'environ 45 ans, de 1,59 mètre et de 40 kilogrammes. Après datation au carbone 14, il résulte que le chasseur a vécu à une période comprise entre 3350 et 3100 av. J.-C.
Le bruit se répandit alors que le sac scrotal contenait encore du sperme utilisable - puisque rapidement congelé, comme dans une banque de sperme aujourd'hui. Un grand nombre d'Autrichiennes demandèrent aussitôt à pouvoir bénéficier d'une insémination artificielle et à porter l'enfant d'Ötzi. Parmi les raisons expliquant cette avalanche de demandes, outre l'attrait pour la nouveauté, le goût de la publicité ou la démence, mobiles fréquents de conduite humaine, pourrait figurer le désir de procréer avec un individu « racialement pur », issu du vieux fond alpin. Les techniques modernes permettent d'accéder à la demande de ces femmes, mais leur application poserait des problèmes éthiques. Comme on ne peut exclure qu'Ötzi ait eu des enfants de son vivant, certains des habitants des Alpes pourraient être ses descendants, deux cents générations plus tard. Et parmi les femmes souhaitant être inséminées, on compterait ainsi ses arrière-arrière-arrière... arrière-petites-filles. Qui sait, d'ailleurs, si toutes ne le sont pas ? Comme l'a fait remarquer le spécialiste d'anthropologie physique Torstein Sjovold, il suffit de remonter cinq mille ans en arrière pour que l'Homme des glaces devienne potentiellement 1'ancêtre de n'importe qui sur terre (même si, dans les faits, c'est quasi exclu par les schémas d'accouplement et les barrières géographiques).
Cette envie macabre - et peut-être incestueuse - de faire « revivre » l'Homme des glaces à travers son sperme prouve combien la reproduction sexuelle constitue pour l'homme un moyen de transcender sa déchéance matérielle et d'aspirer à l'immortalité. En lui-même aussi, le sexe comporte une dimension transcendante en ce qu'il ouvre la voie à une expérience qualitativement différente : l'extase.
Source wiki, genre.homo